évolution d’une profession

Le 8 août dernier, Etienne Mineur écrit un billet très intéressant sur l’avenir des graphistes : Peut-on encore être concepteur graphique ou graphiste auteur au pays des Templates ? Au lieu de poster un commentaire sur son site, je préfère lui répondre en postant à  mon tour un billet sur ma propre expérience.

« L’ergonomie et les aspects techniques rentrent désormais en compte. Nos productions vont être de plus en plus un mixte entre image, typographie, image en mouvement et objet manipulable par l’intermédiaire d’une souris, d’un écran tactile ou autres interface d’entrées. Les logiques employées vont se situer à  la convergence du design graphique et du design objet.[…] Mais pour cela les designers graphiques doivent s’impliquer techniquement afin de mieux appréhender les possibilités et les contraintes de ces nouveaux outils. »
Etienne Mineur

Artiste

Internet offre aux graphistes la chance et la liberté de modifier ou d’améliorer leur conception graphique à  volonté. Dans le domaine du Print, quand le magazine est imprimé, c’est trop tard !

Aujourd’hui, entant que graphiste web, je commence à  me soucier de mon devenir, et décide de m’apprivoiser à  l’ergonomie web et l’expérience utilisateur. Du haut de mes 3 ou 4 années d’expériences professionnelles (c’est peu mais déjà  pas mal), je me suis bien rendue compte de l’évolution de cette profession artistique face aux nouvelles technologies, et à  l’évolution fulgurante du web. J’ai vite compris que je ne devais pas avoir peur des lignes de codes, et que je dois y faire face en m’y intéressant si je souhaite garder le contrà´le d’un projet en collaboration avec des développeurs ou intégrateurs. Attention, je ne dis pas que j’ai la science infuse face aux codeurs, mais je comprend davantage certaines facettes de leur métier et certains termes techniques qui m’étaient inaccessibles auparavant.

« De toute façon si les graphistes et designers n’occupent pas la place et démontrent les possibilités créatives de ce support, d’autres le feront. » Etienne Mineur

A la fin de mes études, nos professeurs nous dirigeaient davantage vers le logiciel Flash pour la conception de nos sites. Ce logiciel était plus instinctif et offrait une certaine liberté de création graphique. Au cours de mon cursus, je fus confrontée à  certains problèmes liés à  Flash tel que l’accessibilité, les mises à  jour, etc. Maintenant avec l’apparition de l’actionscript 3 ou de Flex, les graphistes vont se heurter à  un nouveau mur comme pour le CSS et XHTML. Si Etienne Mineur dit « d’autres le feront » je pense qu’il parle des générations à  venir qui seront davantage flexible et actif à  l’utilisation de ces nouvelles technologies. Donc, plus efficace par rapport à  d’autres graphistes qui resteront sans doute sur la touche.

« Il faut tout de même signaler qu’il est beaucoup plus facile pour un ingénieur/développeur de devenir un bon designer que le contraire » Etienne Mineur

C’est vrai. Toutefois, si notre profession existe c’est que nous avons une approche plus artistique et sensible à  l’image. L’ingénieur ou le développeur n’aura pas forcément les bases du graphisme (qui me semble très importantes), du goût ou de la sensibilité pour concevoir une identité visuelle ou harmoniser des couleurs malgré tous ces sites existants tel que kuler, colourlovers, etc. Aujourd’hui, nous sommes davantage confronté à  des sites qui se ressemblent et non qui se distinguent.

« la vision de R. U Sirius, cofondateur de Mondo 2000 «.. on doit être constamment en alerte et sur nos pieds. C’est important d’acquérir une connaissance sophistiquée de ces outils. Il n’est pas possible de simplement tourner le dos et ignorer, il faut apprendre à  utiliser le Cyberespace, cet espace o๠nous sommes. Et si nous sommes concernés par la politique et les considérations sociales qui régissent ce monde, il faut agir au mieux dans cet espace ? C’est notre territoire, celui que nous devons assumer et dont nous devons préserver la liberté ». Personnellement sans être aussi CyberPunk 😉 je pense qu’investir ces nouveaux espaces électroniques est essentiels, même si cela veut dire perdre un peu du contrà´le et du pouvoir que nous avions sur la formalisation des choses. Investir, expérimenter, chercher, utiliser le détournement, le Hack, et accepter les accidents… » Etienne Mineur

Si un graphiste souhaite survivre et vivre de sa profession dans le domaine du multimédia et de l’Internet, je crois que ce dernier ne doit pas hésiter à  mettre la main à  la pâte et en aucun cas croire que sa mission s’arrête à  la conception d’un visuel. Il doit s’informer au maximun des nouvelles technologies, des derniers sites qui sont en vogue et savoir pourquoi. Ne pas oublier aussi de jeter un oeil sur les sites de marketing car bien souvent nous y découvrons des campagnes très bien ficelées alliant ingéniosité, graphisme et marketing virale. Et bien sûr, toujours regarder les portfolios des autres graphistes.

Conclusion, le graphiste doit toujours rester en veille et doit accepter de se remettre en question sur l’évolution de sa profession !

évolution d’une profession

5 réflexions au sujet de « évolution d’une profession »

  1. Hello, je viens de découvrir ton blog, et plus particulièrement cet article. Je rejoins ta position avec malgré tout une once d’inquiétude quand à  notre avenir. Je suis encore étudiant (22 ans et à  l’ENSAD en Design Graphic Multimedia) et je pense que « mettre les mains dans le camboui » n’est pas quelquechose que l’on apprend. On ose, on tente, on se plante parfois, on admire les autres et on se dit qu’il sera difficile d’atteindre un tel niveau de capacités. On apprend à  peine Flash qu’il faut déjà  s’attaquer à  CS3 et Flex. Diffcicile métier que le notre… En tout cas, bon courage à  toi et à  ce blog sur lequel je reviendrai bientà´t 😉 @+

    Geoffrey

  2. Eh oui ! On nous demande d’être polyvalent et d’être qualifié dans différentes disciplines : graphisme, webdesign, ergonomie et s’y on peut avoir les bases de différents langages. Notre métier évolue à  la même vitesse que le web sans parler des domaines parallèles tel que la téléphonie, les jeux vidéos, le motion design, les écrans holographiques…

    Merci pour ton commentaire Geoffrey,
    à  bientà´t

  3. Nicolas Baptiste dit :

    Premièrement, je souhaite te féliciter Jacinthe pour la qualité des articles de ce blog; dans un second j’aimerai donner mon avis de codeur. A mon avis un graphiste doit, pour pouvoir réaliser des sites web, connaître les principales contraintes liées au langage dans lequel le site va être codé.
    Inutile d’être un pro du CSS pour cela… Il faut juste savoir, que le site sera découpé en rectangles et que des chose comme des superpositions ou de la transparence ne sont pas évidente à  coder derrière par exemple.

    En ce qui concerne le flash… C’est une autre pair de manches. Bien que flash se complexifie, il permet toujours de réaliser des choses « simple ». Flash evolue très vite, mais il ne faut pas oublié que les lecteurs flash ne se diffusent pas instantanément et que certain n’y ont pas réellement accès.

    Sur ce, bonne journée et donne-moi ton avis sur mon site si tu as du temps à  tuer 🙂 @ bientà´t

  4. Merci Nicolas pour tes compliments 🙂
    Je suis tout à  fait d’accord avec toi. Je connais les bases du CSS, de flash avec un peu d’AS.

    Le billet d’Etienne Mineur m’a particulièrement touchée car je me retrouvais un peu dans ce qu’il expliquait. Cela m’a rappelé des anciens(es) connaissances graphistes (avec qui j’ai eu de fort débat) qui refusait de s’intéresser aux nouvelles normes pour faire des sites web, et surtout, qui se contre foutaient des suggestions des développeurs ou des intégrateurs avec qui ils/elles collaboraient.

    Ah au faite ! tu as oublié de me passer ton site 😉

  5. Hum si tu veux mon avis, ca va mettre un peu de temps a ce que les webdesigners soient reconnus en tant que tel comparé aux graphistes qui font du print et du web… Mais bon il y en a qui s’en sortent très bien!

    D’ailleurs, je conseille à  toute personne voulant faire du webdesign de suivre un IUT Services et Réseaux de Com; la formation est très vaste mais donne une bonne vue d’ensemble des métiers du net et permet de toucher à  tout. Cela permet aussi de trouver sa voie entre graphisme ou code voir réseaux (mais berk le réseau ^^)!

    Pour mon site c’est http://www.nicolasbaptiste.com => noob un jour, noob toujours (je crois que le http n’a pas plû au champs ‘Site Web’…).

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